De bons présages – Neil Gaiman & Terry Pratchett
Je continue dans ma découverte de l’œuvre de Neil Gaiman avec toujours autant de plaisir ! Surtout que l’éditeur anglais a eu la bonne idée d’harmoniser le design de toutes les livres de cet auteur, et que je les trouve vraiment chouettes ! Le roman que je vais vous présenter aujourd’hui est un peu particulier, puisqu’il a été co-écrit avec un autre grand nom de la littérature de l’imaginaire, Terry Pratchett. Le résultat ne peut donc être qu’intéressant, même si je découvre un peu ce deuxième auteur ^^ Mais tout de suite, le résumé de ce roman étonnant et définitivement culte !
L’Apocalypse aura lieu samedi prochain, après le thé ! Ainsi en ont décidé, d’un commun accord, les forces du Bien et celles du Mal. L’Antéchrist va fêter ses onze ans. Son éducation a été supervisée par un ange, Aziraphale, et un démon, Rampa, résidant sur Terre depuis l’époque de la première pomme. Mais voilà, suite à un coup du sort, l’enfant a été échangé à la maternité. Le véritable Antéchrist se nomme Adam et vit dans la banlieue de Londres. Et ça, ça change tout ! Une course contre la montre commence alors pour l’ange et le démon qui, finalement, se disent que la race humaine ne mérite pas son sort…
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
Je l’ai trouvé dans une librairie à Londres, en hard-cover, et je ne pouvais décidément pas passer à côté ! De plus, avec les derniers évènements, j’avais besoin d’un bon livre pour me changer les idées, et l’humour de celui-ci y est définitivement parvenu.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
La fin du monde est pour bientôt ! Les chevaliers de l’apocalypse se préparent, les anges et les démons aussi. Et, finalement, l’Antéchrist débarque… Le seul problème, c’est qu’après un échange maladroit de bébé à la maternité, cet Antéchrist échappe à la surveillance de ses gardiens –Aziraphale l’ange, et Crowley (Rampa, en VF) le démon-, et grandit comme un enfant normal, ou presque. Mais lorsqu’enfin, l’erreur est remarquée, le temps est compté avant l’apocalypse et le duo Crowley-Aziraphale doit retrouver au plus vite le jeune garçon. Ce dernier, prénommé Adam, vit tranquillement sa vie dans une banlieue paisible de Londres. Mais il découvre petit à petit qu’il n’est pas un enfant comme les autres…
Même si le sujet semble de prime abord assez tragique et épique, ne vous y trompez pas. Le ton de ce roman est clairement décalé et plein d’un humour. Les personnages sont eux-mêmes complètement à la masse, voire totalement pas doués, même chez les anges et les démons. Le duo Crowley/Aziraphale le montre assez bien. Même s’ils sont dans des camps opposés, ils s’entendent assez bien et vivent sur terre depuis des siècles en s’adaptant tant bien que mal à la modernité. Ils essaient d’éduquer l’enfant qu’ils pensent être l’Antéchrist, chacun à leur manière un peu spéciale, et lorsqu’ils réalisent s’être trompés d’enfant, la date de l’apocalypse est dangereusement proche. S’ils veulent éviter des problèmes avec leur hiérarchie réciproque, ils se doivent de collaborer à nouveau pour retrouver le bon enfant.
Adam, de son côté, est un enfant de onze ans comme tant d’autres. Ou pas tout à fait. Il est à la tête d’un petit gang d’amis avec lesquels il vit des aventures, comme n’importe quel autre enfant. Et avec cette simplicité et cette naïveté de l’enfance, ils refont le monde à leur manière. Sauf que, Adam étant l’Antéchrist et possède donc des pouvoirs surnaturels sans le savoir, cela donne des résultats assez intéressants… Comme lorsqu’il entend les discours anti-nucléaires d’un adulte, et que le lendemain, le réacteur de la centrale voisine s’est tout simplement évaporé, sans que personne ne comprenne pourquoi.
Nous croisons encore d’autres personnages complètement loufoques, comme une confrérie de chasseurs de sorcières, ou même une sorcière descendante d’une grande prophétesse qui avait prévu tout ce qui est en train de se passer, plus ou moins.
L’histoire est racontée sur un ton absolument hilarant, qui tire de temps à autre vers ce flegme anglais que j’adore. Le texte est agrémenté de notes de bas de page drôlissimes pour développer un peu le contexte avec des remarques décalées. Comme cette note de bas de page qui précise, suite à la remarque d’un personnage, que non, la route de l’enfer n’est pas pavée de bonnes intentions, mais plutôt de vendeurs porte-à-porte congelés sur lesquels les plus jeunes démons vont parfois faire du patin les week-ends.
Pour conclure, je dirais que c’est un indispensable et un grand classique complètement barré, dont l’humour fait définitivement mouche. Que vous soyez un fan de ces écrivains ou non, c’est un livre à mettre dans toutes les mains, surtout en ces temps un peu moroses.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Pour les adeptes de récits sérieux tournés en ridicules, ceux qui cherche une histoire bien écrite et qui fait du bien à lire.
La citation :
Rampa faisait actuellement du deux cent à l’heure, un peu à l’est de Slough. En apparence, il n’avait rien du démon classique : pas de cornes ni d’ailes. Certes, il écoutait une cassette de Best of Queen, mais il ne faut rien en conclure : toutes les cassettes qu’on laisse traîner plus de quinze jours dans une voiture se métamorphosent en Best of Queen.
Aziraphale était le premier ange à posséder un ordinateur. C’était une petite machine en plastique, bon marché, lente, qu’on avait prétendue idéale pour les petites entreprises. Aziraphale s’en servait religieusement pour tenir des comptes d’une si scrupuleuse exactitude que les services des Impôts l’avaient déjà soumis à cinq vérifications, intimement persuadés qu’ils étaient que tout cela dissimulait une combine louche.
Pour se le procurer :
Editions : J’ai lu
Date de sortie : 14/02/2014 pour cette édition
Prix : 7.2 €
Nombre de pages : 424 pages
ISBN : 9782290088401
https://lamalleauxlivres.com/de-bons-presages-neil-gaiman-terry-pratchett/https://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/good-omens.jpghttps://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/good-omens-150x150.jpgNon classéneil gaiman,Terry PratchettJe continue dans ma découverte de l’œuvre de Neil Gaiman avec toujours autant de plaisir ! Surtout que l’éditeur anglais a eu la bonne idée d’harmoniser le design de toutes les livres de cet auteur, et que je les trouve vraiment chouettes ! Le roman que je vais vous présenter aujourd’hui...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
Un de mes livres préférés, ça fait toujours plaisir de voir que d’autres l’apprécient aussi 😉
Je l’ai adoré, et je comprends qu’il fasse partie de tes favoris ^^
Ah la la, que de bons souvenirs sur celui-ci. L’autoradio qui finit toujours par transformer les cassettes en morceaux de Queen, le séminaire qui vrille en paintball pas si inoffensif que ça, les Cavaliers de l’Apocalypse (même si c’est une reprise de quelque chose déjà écrit par Pratchett).
Remarque : « L’histoire est racontée sur un ton absolument hilarant, qui tire de temps à autre vers ce flegme anglais que j’adore. Le texte est agrémenté de notes de bas de page drôlissimes pour développer un peu le contexte avec des remarques décalées. Comme cette note de bas de page qui précise, suite à la remarque d’un personnage, que non, la route de l’enfer n’est pas pavée de bonnes intentions, mais plutôt de vendeurs porte-à-porte congelés sur lesquels les plus jeunes démons vont parfois faire du patin les week-ends. » Ces notes en bas de page, c’est l’une des marques de fabrique du sieur Pratchett. Pareil pour l’humour, qui doit doit davantage à Terry qu’à Neil (même si leur duo nous laisse ici un petit divertissement qui marche très bien). Donc il y a peut-être moyen que tu accroches sur les Annales du Disque-Monde (si c’est pas déjà le cas). 🙂
Ah, tu n’es pas le premier à me conseiller les Annales du Disque-Monde, je vais devoir m’y mettre sérieusement x) Mais je pense effectivement que pourrais apprécier.
De très bons souvenirs pour cette lecture également, qui m’a fait beaucoup de bien. Et merci pour la précision, c’est vrai que pour commencer à connaître le style de Gaiman, c’est l’une des différences que l’on peut faire entre les deux. Même si apparemment, eux-mêmes ne se souvenaient parfois pas qui avait écrit quel passage dans ce livre !