Coin BD : été 2016 (n°1)
L’été, c’est aussi l’occasion de lire de bonnes BD, et j’en ai profité pour lire des suites ou découvrir des titres classiques. Voici les lectures qui m’ont le plus marquée durant ces trois derniers mois, et qui s’étaleront sans doute en deux-trois parties 😉
Platinum End : volume 1
Mirai, un jeune homme qui a perdu tout espoir en la vie, est sauvé par un ange alors qu’il tente de se suicider. Mais cette rencontre fatidique pourrait bien le plonger dans un désespoir plus profond encore… Takeshi OBATA et Tsugumi OHBA nous livrent un thriller sombre mettant en scène anges et humains autour d’un thème qui leur est cher : la frontière délicate entre le Bien et le Mal.
Mon avis :
Si vous suivez un peu l’actualité Manga, vous avez sûrement entendu parler de ce titre, nouveau manga du duo qui a réalisé le mémorable Death Note il y a quelques années. C’est dire que j’étais à la fois curieuse et sceptique de découvrir cette nouvelle série, qui semblait avoir beaucoup de ressemblance avec Death Note : un humain un peu margnial se fait sauvé par un ange et découvrir qu’il participe désormais à une compétition avec d’autres humain pour désigner le nouveau Dieu.
Heureusement, à la lecture de ce premier volume, j’ai été un peu rassurée : les thématiques abordées sont sensiblement différentes –le bonheur pour Platinum End et la justice pour Death Note- , tout comme le personnage principal. Mirai est ici beaucoup plus fragile, humain et vulnérable que l’était Light, et ils ne poursuivent pas du tout les mêmes buts. De même, si les anges ont pu remplacer les dieux de la mort qui étaient à l’honneur dans Death Note, l’intrigue autour d’eux et des pouvoirs qu’ils peuvent conférer donne une toute autre ambiance à l’œuvre.
J’ai donc été agréablement surprise, et espère que les prochains tomes confirmeront cette première impression. Après tout, Obata et Ohba sont respectivement des génies du dessin et du scénario. Et si l’intrigue met un peu de temps à se lancer, les dessins sont toujours aussi magnifiques et c’est un plaisir pour les yeux.
La planche :
Pour qui :
Ceux qui ont apprécié Death Note, tout en souhaitant une œuvre différente et traitant de thèmes différents.
Infos pratique :
Dessinateur : Takeshi Obata
Scénariste : Tsugumi Ohba
Editions : Kaze Manga
Prix : 6.99 €
ISBN : 978-2820324603
Black Orchid
En relisant L’Orchidée Noire aujourd’hui, on réalise que, comme pour Daredevil et Dark Knight de Frank Miller ou Miracleman, Swamp Thing et Watchmen d’Alan Moore, c’est l’une de ces œuvres qui ont scindé l’histoire de la bande dessinée en deux et marqué son essor d’une audace et d’un souffle nouveaux. L’Orchidée Noire tente même d’aller plus loin que ces productions révolutionnaires en montrant que, aussi originales, brillantes ou modernes que soient les nouvelles parutions, la plupart ont recours aux clichés moralisateurs et aux stéréotypes de l’art narratif : des hommes violents sauvent le monde en prenant des décisions violentes ou en faisant preuve d’un courage violent. Dans cet album, c’est complètement différent, et cela fait de L’Orchidée Noire une œuvre de référence dans la bande dessinée. C’est un acte d’imagination et d’espoir qui essaie d’emmener une forme de littérature sous-évaluée dans des sphères où elle ne s’est encore jamais aventurée.
Mon avis :
Si vous me suivez un peu, vous savez que j’apprécie beaucoup les livres de Neil Gaiman. J’ai aussi eu l’occasion de découvrir les comics qu’il avait scénarisés, dont l’iconique série Sandman. Aussi, quand je suis tombée sur ce comic à ma bibliothèque, je n’ai pas hésité un seul instant.
L’histoire se déroule dans l’univers de Batman, bien que ce dernier ne soit absolument pas présent, ou presque. L’héroïne est une jeune femme crée par des scientifiques à partir de la mémoire d’une femme et un croisement avec une orchidée. Cette entité essaie ensuite de retrouver ses souvenirs humains, tout en remontant à ses origines. Pour ce faire un voyage initiatique l’emmènera à la rencontre de nombreux personnages connus de l’univers DC (Poison Ivy, la créature des marais…).
Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre avec cette BD, et j’ai été séduite de bout en bout. Le dessin particulier et reconnaissable de Dave McKean illustre à merveille et avec sensibilité ce récit mêlant écologie et violence. J’ai beaucoup aimé son intégration dans l’univers DC, tout en étant résolument plus développé et mature, et la finesse avec laquelle les personnages étaient traités.
A découvrir, sans hésitation.
La planche :
Pour qui :
Les amateurs de l’univers DC, dans une version plus sombre et plus complexe.
Infos pratique :
Dessinateur : Dave McKean
Scénariste : Neil Gaiman
Editions : Panini
Prix : 35 €
ISBN : 978-2809408775
Le cœur de l’ombre
Luc a 10 ans, et il a peur de tout, surtout de l’Uomo nero, sombre héros d’une berceuse que lui chante sa grand-mère italienne. « Idioties ! » s’exclame son père. Pourtant, Luc n’a peut-être pas tort d’avoir peur… Avec ce one shot, Marco Cosimo d’Amico nous plonge au tréfonds de nos terreurs enfantines. Un voyage entre le merveilleux et l’univers des cauchemars que Roberto Ricci et Laura Iorio mettent en scène comme un théâtre d’ombres aux ambiances fantasmagoriques.
Mon avis :
C’est une autre BD dont on a beaucoup entendu parler ces derniers mois. Et à raison, puisqu’elle détonne vraiment, autant par son dessin que par son scénario.
Luc est un petit garçon peureux et qui sort rarement de chez lui. Jusqu’au jour où il est enlevé par l’Uomo nero, sorte de version italienne du croque-mitaine. Ce dernier l’emmène découvrir le monde des ombres et des cauchemars, ce dernier connaissant des changements importants dont Luc pourrait être la clé.
Cette BD a un côté Tim Burton que j’ai tout simplement adoré, tout en ayant sa propre ambiance. Le folklore européen est ici mis à l’honneur, alors que tous les monstres traditionnels de notre enfance prennent vie pour nous entraîner dans leur monde. Nous suivons le voyage de Luc à travers la planète, et bien entendu, l’évolution du petit garçon qui apprend à surpasser sa peur. Le tout accompagné par un dessin délicat aux pastels colorées dont les teintes rappellent de lointains souvenirs d’enfance.
Un joli récit, original, comme on aimerait en voir plus dans la BD européenne.
La planche :
Pour qui :
Pour petits et grands qui veulent apprendre ce qui se cache derrière les monstres sous nos lits.
Infos pratique :
Dessinateur : Laura Iorio, Roberto Ricci
Scénariste : Laura Iorio, Marco D’Amico
Editions : Dargaud
Prix : 17.95 €
ISBN : 9782505064473
https://lamalleauxlivres.com/coin-bd-ete-2016-n1/https://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/ete_1.jpghttps://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/ete_1-150x150.jpgBande dessinée & MangasNon classéBD,comic,manga,neil gaimanL’été, c’est aussi l’occasion de lire de bonnes BD, et j’en ai profité pour lire des suites ou découvrir des titres classiques. Voici les lectures qui m’ont le plus marquée durant ces trois derniers mois, et qui s’étaleront sans doute en deux-trois parties 😉 Platinum End : volume 1 Mirai, un jeune homme...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
J’ai adoooooooré Le cœur de l’ombre, c’était un coup de coeur renversant pour moi ! Tout est bon : L’histoire, les illustrations, tout 🙂
Oui, j’avais vu que tu l’avais aimé, ça m’a donné en partie envie de le découvrir et ce fut effectivement une très belle lecture ^^