La solution à 7% – Nicholas Meyer
Bonjour à tous ! La pas-très-joyeuse période des examens étant terminée, j’ai enfin le temps de vous parler des lectures que j’ai fait ces dernières semaines pour me changer un peu les idées. J’ai donc commencé par une aventure de Sherlock Holmes écrite par Nicholas Meyer et achetée il y a quelques temps déjà. J’en avais déjà entendu parler, en bien comme en mal, et je me suis donc dit que c’était l’occasion de me faire mon propre avis. Si vous êtes habitué de ce blog, vous avez déjà que je suis une grande fan du détective anglais, et que de nombreux auteurs s’essaient à prendre la relève pour narrer ses aventures. Avec plus ou moins de réussite.
Depuis son mariage avec Mary Morstan, le Dr Watson n’a guère l’occasion de voir son vieil ami, l’enquêteur Sherlock Holmes.
Un soir, ce dernier s’invite dans son cabinet. Il se dit poursuivi par son ennemi héréditaire, l’odieux professeur Moriarty. Mais l’agitation de Holmes, ses propos incohérents font redouter le pire à Watson : le détective s’est drogué au-delà de toute mesure. Son addiction à la cocaïne a atteint un stade irréversible. Désormais, sa vie semble en danger.
Avec le concours de Mycroft Holmes, son frère, Watson décide d’emmener son ami se faire soigner à Vienne par un éminent spécialiste – et le seul à ce jour – du traitement de la toxicomanie. Un certain Sigmund Freud…
Fondé sur « un manuscrit retrouvé du Dr Watson », La Solution à 7 % (adapté au cinéma en 1976, avec Laurence Olivier dans le rôle de Freud) présente la théorie d’un Moriarty inexistant, pur produit du cerveau drogué de Holmes – et cause de sa névrose mélancolique.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
Beaucoup de livres paraissent chaque année avec Sherlock Holmes en héros (ou sujet d’étude), encore davantage depuis ces dernières années, sans doute grâce aux films et aux séries. Il est donc parfois difficile de savoir quoi acheter, tant on a le choix. Néanmoins, on m’avait parlé de ce livre il y a longtemps, et j’ai donc décidé de voir ce que ça donnait, malgré le fait qu’un autre livre de cet auteur sur Sherlock Holmes (Sherlock Holmes et le fantôme de l’opéra) ne m’avait vraiment pas plu lorsque je l’avais lu, il y a quelques années. Mais je préfère toujours laisser une deuxième chance aux auteurs, on ne sait jamais ^^
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
De nombreux écrivains se sont amusés à imaginer une rencontre entre le détective de Baker Street et d’autres célèbres personnages, réels ou non. Le Dr Frankenstein, Dracula, Edgar Allan Poe, Dr Jekyll et Mister Hyde… La liste est encore longue. Mais pour le présent roman, notre cher Holmes est envoyé chez Sigmund Freud, père de la psychanalyse, afin d’y guérir son addiction à la cocaïne (d’où le titre du livre, faisant référence au pourcentage de cocaïne dans la solution qu’Holmes à l’habitude de s’injecter). Mais son séjour à Vienne le fera croiser une affaire que tout bon détective ne saurait refuser. Il en va après tout de la sécurité de l’Europe, rien que cela.
Au début de ma lecture, j’ai vraiment eu de la peine. Je n’apprécie jamais que les auteurs prétendent avoir trouvé un énième manuscrit du docteur Watson, alors que ce dernier n’a jamais existé et que par conséquent, tout écrit qui n’est pas d’Arthur Conan Doyle ne peut se prétendre être un original. Mais bon, cela fait sans doute partie du jeu, Nicholas Meyer n’étant pas le premier à le faire, et il a tout de même l’honnêteté de reconnaître à la fin de son roman la dette qu’il doit au créateur de Sherlock Holmes, Conan Doyle.
Pour en venir à l’histoire, je l’ai trouvée un peu légère et parfois exagérément dramatique, quoique divertissante. Le personnage de Sherlock Holmes en prend pour son grade, presque réduit à un simple cocaïnomane, ce qui le rend tout de suite bien plus vulnérable et humain. C’est un parti que l’on prend, soit on accepte, soit on déteste. Pour ma part, cela ne m’a pas particulièrement choquée, même si j’ai trouvé parfois que c’était un peu tiré par les cheveux. L’histoire et l’affaire que doit mener Holmes sont ensuite assez banale et peu originale, même si ça se laisse lire.
Toutefois, j’ai trouvé que ce roman avait tout de même des points positifs. Le personnage de Freud est énigmatique et interpellant. Je ne le connais que très peu, mais ce qu’on en présente dans le roman donne en tous cas envie d’approfondir plus la vie de cet illustre personnage, que l’on partage ou non ses théories.
L’ambiance et le décor étaient ensuite très bien rendus. Que cela soit le Londres brumeux, ou la Vienne splendide ; l’auteur réussit à nous transporter dans ces lieux et ces environnements bien particuliers. Cela rend la lecture agréable et le livre se laisse tout à fait lire, ne serait-ce que pour s’évader un peu.
A noter qu’un film a été tiré de ce roman, mais que je ne l’ai jamais vu.
En résumé, un livre qui ne m’a pas particulièrement fait vibrer, avec ses fausses notes, mais avec lequel j’ai passé un bon moment et qui m’a fait découvrir Freud d’une autre manière.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les amateurs de policier pas compliqués et avec des personnages guests, les curieux de Freud.
La citation :
Freud à Holmes :
« Vous venez de parler de l’affliction humaine, dit-il. J’avoue que c’est pour moi un sujet d’intérêt primordial. Et comme on a remarqué que la meilleure façon d’étudier l’humanité consiste à étudier l’homme, j’ai pensé que vous m’autoriseriez peut-être à examine encore une fois votre cerveau. »
Pour se le procurer:
Editions : Archipoche
Date de sortie : juillet 2014 (réedition)
Prix : 7.65 €
Nombre de pages : 308 pages
ISBN : 9782352876380
https://lamalleauxlivres.com/la-solution-a-7-nicholas-meyer/https://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/7_percent_top.jpghttps://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/7_percent_top-150x150.jpgNon classéPolicier,Sherlock HolmesBonjour à tous ! La pas-très-joyeuse période des examens étant terminée, j’ai enfin le temps de vous parler des lectures que j’ai fait ces dernières semaines pour me changer un peu les idées. J’ai donc commencé par une aventure de Sherlock Holmes écrite par Nicholas Meyer et achetée il y...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
Tout comme toi, je n’avais pas vraiment été enthousiasmée par ‘Sherlock Holmes et le fantôme de l’opéra’, ce qui m’a toujours fait hésiter à lire cet autre roman de l’auteur (d’autant que l’on m’en a allègrement ‘spoilé’ les ‘révélations chocs’, il y a quelques années…).
Autant te dire que ton billet ne m’encourage pas beaucoup à en faire une priorité, même si je pense bien le lire un jour.
Je reconnais être assez critique envers ce genre de livres… Et celui-ci n’est clairement pas dans mes préférés, ni le meilleur dans tout ce qui se fait sur SH, selon moi.
Néanmoins, j’ai tout de même passé un moment agréable en le lisant, il reste divertissant. Mais tu as raison de ne pas en faire une priorité ^^