Conte d’hiver – Mark Helprin
Aujourd’hui, je vais vous parler d’un livre doublement d’actualité. D’abord, car nous sommes bientôt en hiver, et que le froid et déjà là. Deuxièmement, car si j’ai lu ce livre il y a quelques temps, j’ai vu récemment qu’il était sorti en poche début 2015 et sélectionné pour le prix des lecteurs du livre poche 2016. C’est donc l’occasion de vous parler de ce roman qui se décrit comme inclassable, mais qui mérite largement qu’on s’y attarde.
Conte d’hiver commence sous la neige, un matin tranquille, dans les rues de New York. Un cheval blanc échappé de son écurie de Brooklyn trotte vers Manhattan. Son chemin va croiser celui d’un homme en fuite… Conte d’hiver est une ode à la ville que l’on traverse comme le temps, où l’on se promène à la fin du XIXe siècle et autour de l’an 2000. C’est un New York fantasmé, peuplé de personnages étranges et fascinants : un cheval qui vole, un tatoueur orphelin, une femme amoureuse des mots, un gang féroce et des hommes qui rêvent d’« une ville parfaitement juste ». C’est aussi l’histoire d’un amour fou entre un voleur magnifique et une jeune fille fortunée qui, pour s’aimer, devront braver les conventions sociales et les limites de la mort. Il y a tout cela dans Conte d’hiver : la folie, le rêve, le fantastique, le comique, l’invention poétique.
Un roman inclassable sous l’influence de Philip K. Dick et Charles Dickens.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains
J’ai vu un peu par hasard la bande annonce du film tiré de ce livre –et dont je vais vous parler à la fin de l’article-, et ça m’a passablement intriguée. J’ai donc commencé le livre, ne sachant pas vraiment à quoi m’attendre ou de quoi cela parlait exactement.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
Pour être franche, il est difficile d’expliquer clairement la trame de ce roman. Il s’y passe tellement de choses, parfois pas toujours très compréhensibles ou logiques, mais on peut tout de même essayer de le résumer ainsi : le héros principal, Peter Lake, est un voleur vivant à New-York à la fin du XIXè siècle. Il tombe alors amoureux de Beverly, jeune fille fortunée mais malade. Cependant, Peter s’est mis à dos Pearly, l’un des bandits les plus dangereux de la ville. Suite à une course poursuite, se retrouve propulsé dans les années 2000, où il devra venir en aide à Virgnia et sa famille d’une bien étrange manière.
Le récit est cependant tellement plus diversifié et foisonnant que ce simple résumé, mais impossible de vous en parler plus en détails tant il est complexe. Et, pour être sincère, je dois admettre n’avoir pas toujours compris ce qui se passait dans ce roman très mystérieux, mais surtout extrêmement poétique.
Et c’est bien cela qui m’a fait continuer ma lecture malgré tout, car l’ambiance de ce livre est tout simplement merveilleuse et féerique. L’auteur y décrit une ville vivante, pleine de mystères, et sait surtout décrire avec beaucoup de beauté l’hiver. Les particularités de cette saison étant ici souvent emprunts d’une vraie magie. Comme le conte qui nous est promis dans le titre. Tout n’est donc pas expliqué, loin de là, et j’en ai supposé que c’était à nous de trouver certaines explications par nous-même, selon les interprétations que l’on y voyait.
L’écriture m’a vraiment plu, toute en finesse et en lyrisme, et colle parfaitement à l’ambiance décrite.
Les personnages sont originaux, et malgré leur nombre assez importants, tous attachants à leur manière. Peter Lake est ainsi un voleur au bon cœur, adopté par un peuple vivant en dehors de la ville, et essayant de vivre tant bien que mal, surtout lorsqu’il se retrouve dans le futur. Beverly est une jeune fille fragile, mais résolument positive et son histoire avec Peter est à la fois tragique mais profondément romantique. Pearly, l’antagoniste de Peter, est quant à lui un criminel déterminé, mais également fasciné par les couleurs et leur beauté.
Au final, même si je n’ai pas tout compris et que ce livre mériterait une autre lecture, je me suis trouvée vraiment prise par sa poésie et par son univers unique et féerique. Un roman vraiment inclassable pour le coup, duquel on ne ressort pas vraiment indemne, si toutefois on arrive à accrocher à son style si particulier. Surtout que le livre est une jolie brique, plus de 1000 pages en poche.
Enfin pour terminer, et comme promis, je vais brièvement vous parler du film. Sorti en 2014 et traduit en français par Un Amour d’Hiver, les personnages principaux y sont tenus par Colin Farrell, Jessica Brown Findlay et Russell Crowe. Il reprend la trame principale du livre, plus ou moins, mais en élude une très grande partie. Il se concentre surtout sur l’histoire d’amour entre Peter et Beverly. Finalement, j’ai trouvé que c’était un film sympathique, qui représentait bien un petit bout du roman, ce dernier étant tout simplement impossible à représenter fidèlement dans un film tant il est particulier.
Après, libre à vous de vous faire votre propre idée, mais pour ma part, j’ai apprécié les deux différemment, et l’un peut se voir/lire tout à fait sans l’autre.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les curieux qui n’ont pas froid aux yeux, et souhaitent découvrir un conte hivernal étrange mais poétique.
La citation :
« Un rêve n’est pas un outil pour décrypter ce monde, mais une voie d’accès sur l’autre. »
Pour se le procurer:
Editions : Poche
Date de sortie : janvier 2015
Prix : 9.6 €
Nombre de pages : 1008 pages
ISBN : 9782253003366
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