Le livre des morts – David Stuart Davies
Et une aventure de Sherlock Holmes pour terminer cet été sur une note plus policière ! Je l’ai déjà dit je pense, mais je suis une inconditionnelle du détective de Baker Street, lisant souvent tout ce qui l’approche de près ou de loin. Le livre dont je vais vous parler n’est pas de la plume de Donan Doyle, mais fait partie d’une longue lignée que l’on appelle récits apocryphes, où de nombreux écrivains ont repris le personnage de Sherlock Holmes pour lui inventer d’autres histoires. Dont la qualité varie autant qu’il y a eu de personnes qui ont tenté de s’approprier le plus fin limier du monde. (Hauntya nous parlait déjà un peu de ce phénomène dans son article sur Floria Tosca, et je vous avais déjà présenté un autre récit apocryphe de Sherlock Holmes avec Inside Sherlock). Voyons donc ce que donne ce nouveau récit :
A la demande de son frère Mycroft, Sherlock Holmes se rend à une séance de spiritisme pour démasquer un faux médium. Il y rencontre un personnage inquiétant, Sebastian Melmoth, un spirite obnubilé par la vie après la mort. Peu de temps après, un meurtre est commis au British Museum, où un papyrus égyptien a été volé. Celui-ci contiendrait le secret du Papyrus des morts, censé donner la vie éternelle. L’enlèvement de l’archéologue sir Alistair Andrews met Holmes et Watson sur la piste de Sebastian Melmoth, mais ils découvrent que celui-ci est mort et enterré.
A moins que cette mort ne soit qu’une mise en scène…
Une enquête passionnante, pleine de l’humour flegmatique de Watson, des déductions magistrales de Holmes et de rebondissements inattendus, jusqu’au dénouement effrayant et fantastique de cette affaire où les locataires du 221B Baker Street découvrent qu’il ne faut pas jouer avec les momies…
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
La simple mention « Sherlock Holmes » suffit à attirer mon regard de manière générale. De plus, le contexte général de ce livre-là semblait le distinguer de la tonne de romans mettant en scène Sherlock Holmes et qui paraissent chaque année –surtout après le succès des récents films et séries. En effet, à la fois l’Egypte antique et le personnage de Sebastian Melmoth, qui s’inspire du personnage d’un autre roman (Melmoth, l’homme errant de Charles Robert Maturin). De plus, j’avais déjà lu et beaucoup apprécié un roman semblable, provenant d’une collection rassemblant des récits apocryphes où Holmes rencontre à chaque fois un personnage célèbres de son époque comme Dracula, Frankenstein… Ou le fantôme de l’opéra, dans mon cas. Je me suis donc laissé tenter par celui-là.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
Sherlock Holmes et Watson se trouvent donc confrontés à un mystérieux papyrus qui révélerait comment obtenir l’immortalité et pour lequel beaucoup seraient prêts à tuer… C’est d’ailleurs ce qui arrive, lorsque le précieux papyrus est dérobé au British Museum et que plusieurs morts entours ce vol. Son enquête le fera croiser Sebastian Melmoth, un homme inquiétant et apparemment obsédé par la mort et les moyens de la dépasser.
Premièrement, j’ai trouvé que les personnages de Watson et Holmes étaient fidèles et plausibles, même si je ne comprends toujours pas ce besoin qu’ont les écrivains de rendre Watson plus bête qu’il ne l’est vraiment. C’est un très bon point, car bon nombre de récits apocryphes pêchent là-dessus et ne sont donc pas du tout crédibles, ce qui est bien dommage. L’enquête, ensuite, est intéressante à suivre et bien menée, ce qui est tout de même important pour tout roman policier qui se respecte. De plus, confronter Holmes à l’Egypte Antique était une très bonne idée, même si elle aurait pu être bien plus développée à mon sens.
En effet, le récit est assez court, et l’Egypte sert surtout de contexte lointain plus que de réel décor. Quand on connaît la complexité de cette civilisation, on ne peut trouver que dommage que l’auteur n’ait pas davantage exploité cet aspect, même si le minimum nous est donné.
Le personnage de Melmoth n’est également pas très développé à mon sens, et surtout il n’est guère original. Le bon vieux méchant en quête de vie éternelle, arrogant et imbu de lui-même. Je ne connais personnellement pas le personnage dont il est inspiré, mais Oscar Wilde utilisa le pseudonyme comme nom d’emprunt et semble donc avoir été marqué par le personnage. Il est clair qu’il aurait pu être décrit de manière plus subtile et plus nuancée, en lieu et place de ce méchant somme toute bien banal. Les autres personnages du roman auraient d’ailleurs également mérités d’être davantage développés, même si ça a été moins flagrant pour moi.
Mais le plaisir de retrouver Sherlock Holmes et ses déductions est bien là, malgré cela, et le livre se lit rapidement et avec plaisir. Il n’égal pas les meilleures récits apocryphes que j’ai pu lire, comme ceux de René Reouven ou d’Anthony Horrowitz, bien plus originaux et fouillés. Néanmoins, il s’agit tout de même d’un très bon roman mettant en scène le détective londonien et sa lecture reste très agréable.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les amateurs de Sherlock Holmes, de récits policiers sympathiques et pas trop compliqués, les fans de momies.
La citation :
« Ne dit-on pas qu’il y a un temps pour tout ? Un temps pour naître et un temps pour mourir. »
Pour se le procurer :
Editions : Fetjaine
Date de sortie : 2013
Prix : 14.9 €
Nombre de pages : 214 pages
ISBN : 978-2354255183
Lectures en cours:
The Luminaries d’Eleanor Catton
Hamlet, Prince of Danemark : A novel de AJ Hartley et Davis Hewson (Livre audio)
Le domaine des murmures de Carole Martinez
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Ton billet me fait penser que je n’ai toujours pas lu ce roman; que j’avais pourtant eu envie de découvrir, au moment de sa sortie…
Un certain docteur Watson, du même auteur, m’avait bien plu malgré ses défauts. Au vu de ce que tu en dis, je pense que celui-là devrait me divertir aussi.
Si tu as apprécié un autre roman de ce même auteur -que je ne connais pas du tout, j’avoue-, alors il devrait effectivement te plaire ^^
C’est un bon roman de SH qui se lit très bien =)