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La maison des feuilles – Mark Z. Danielewski

Hauntya 12 août 2014 La maison des feuilles – Mark Z. Danielewski2014-08-06T20:57:59+02:00 No Comment

 Pourquoi ce livre ? Pour une fois, je reviens sur une de mes anciennes, mais aussi une des plus marquantes lectures que j’ai pu faire. Peu de livres peuvent se vanter de m’avoir fait peur et de m’avoir impressionnée à  ce point. Et comme il reste dans ma mémoire sous plutôt un  bon souvenir maintenant, cela me permet de faire une critique avec plus de recul… A vous qui avez peur du noir, des trop grands et trop petits espaces, de l’inconnu, des maisons hantées et des histoires horrifiques, passez votre chemin…

 

La_Maison_des_Feuilles

 » Je fais encore des cauchemars. D’ailleurs, j’en fais si souvent que je devrais y être habitué depuis le temps. Ce n’est pas le cas. Personne ne s’habitue vraiment aux cauchemars.  » Ainsi parle Johnny Errand au seuil de cette Maison des feuilles , et de poursuivre sa mise en garde :  » Ça ne se produit pas immédiatement, mais sans prévenir vous vous apercevrez que les choses ne sont pas telles que vous pensiez qu’elles étaient.
 » Dans son introduction, Johnny explique comment il a trouvé un mystérieux manuscrit à la mort d’un vieil homme aveugle, décidé de le mettre en forme et de l’annoter de façon très personnelle. Le texte se présente comme un essai sur un film, le Navidson Record, réalisé par Will Navidson, un photoreporter, lauréat du prix Pulitzer. Will, qui vient d’emménager avec sa famille dans une maison en Virginie, filme son installation, réalisant une sorte de « home movie ».
Tout s’annonce bien jusqu’à ce qu’il découvre une pièce qui jusqu’alors n’existait pas. Passé l’étonnement, il se rend à une évidence troublante : la maison est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur. Navidson tente d’explorer les lieux mais, après avoir manqué se perdre, il engage des explorateurs professionnels. L’horreur commence alors. Aussi bien pour les membres de l’expédition que pour le lecteur – lui-même égaré dans le dédale des notes qui envahissent les pages comme un lierre maléfique.
Que cache la maison ? Quel est ce grondement qu’elle émet de temps en temps ? Pourquoi Johnny a-t-il ces cicatrices ? Pourquoi le manuscrit de Zampanù semble-t-il le rendre fou ? A la fois jeu de piste, récit fantastique, dérive personnelle, essai faussement académique, La Maison des feuilles a pour effet de changer progressivement le lecteur en apprenti sorcier, monteur de salle obscure, détective amateur, spectateur.
Une lecture littéralement habitée.

 

La Maison des Feuilles fait partie de ces livres qui hantent pendant et après leur lecture. Vous le résumer serait un challenge, car il contient pas moins de trois histoires enchassées, mais je vais essayer tout de même. On trouve ainsi :

  • Notre premier narrateur, Johnny Errand, un drogué qui tombe par hasard sur le manuscrit d’un vieil homme, Zampanu, qu’il lit, annote et essaye de comprendre en y recherchant des références dans son monde. Mais il n’en trouve aucune. Par contre, il se met à avoir des cauchemars éveillés et à voir des monstres, des crises de terreur, dont on ne sait pas trop si elles sont causées par le manuscrit ou par l’abus de drogue et de sexe dont il fait preuve.
  • L’histoire du manuscrit de Zampanu lui-même, qui a décidé de consacrer des années de sa vie à écrire ce manuscrit, jusqu’à en devenir fou puis mourir.
  • Le texte à l’intérieur du manuscrit de Zampanu : l’histoire de la famille Davidson dans la fameuse Maison. Une Maison digne d’un film d’horreur ; Davidson père filmait d’abord sa nouvelle maison pour un « documentaire » sur l’installation et les retrouvailles de sa famille dont il s’était éloigné. Il ne va pas tarder à y ajouter un reportage sur la pièce qui apparaît soudain dans la bâtisse et qui mène à un labyrinthe effrayant et obscur, une maison dans la maison.

Personnellement, pour moi, l’histoire de Johnny Errand et du manuscrit de Zampanu sont…secondaires. Au début, on y prête attention parce qu’on lit le roman attentivement. Mais de mon côté, j’ai vite commencé à survoler les passages de ces deux histoires en ne m’arrêtant que si quelque chose m’attirait, parce que la vie de drogué et sex-addict de Johnny me lassait profondément et m’agaçait : quant au manuscrit il n’était intéressant que dans le fait d’être relié à l’histoire des Navidson. Il faut aussi rajouter, comme « excuses » que j’ai lu ce livre sur un long moment (un mois ou plus) car ses 700 pages sont écrites avec des typographies différentes pour identifier l’histoire dont on parle, mais aussi pour avoir des notes de bas de page sur l’histoire des Navidson ou sur le manuscrit de Johnny. Ces notes peuvent durer  un moment et parfois on a juste une fatigue visuelle à lire tout cela (surtout quand ça concerne les parties les moins intéressantes.) Il y a aussi des passages peu lisibles (vous verrez en regardant les images dans cet article) et qui ne demandaient pas forcément à être lus. Enfin, l’histoire me faisait tellement peur que j’avançais aussi pour la finir….et je ne la lisais que dans la journée car sinon j’aurais eu du mal à dormir la nuit ^^’. D’ailleurs, la typographie, mise en place du texte, joue aussi beaucoup dans l’histoire et reflète l’oppression ou le passage lu à ce moment-là.

Car c’est franchement l’histoire des Navidson qui donne tout son intérêt au récit. On y suit une famille venue pour se reconstruire, et le père de famille filme cette « réunion ». Puis ils s’aperçoivent que la maison qu’ils ont achetée est étrange. Un recoin qui servait d’étagère s’élargit un jour au point de devenir un pièce, puis un couloir long, obscur, froid, sans souffle, sans bruit, sans lumière. Couloir qui ne cesse de s’élargir et devient peu à peu une maison dans la maison, avec des portes, des corridors interminables, avec aucun bruit à part un grondement sourd de temps en temps. Des lampes torches n’éclairent que tout juste l’endroit où on est. Et impossible d’y survivre longtemps….ou de ne pas s’y perdre. Les réactions des Navidson diffèrent alors : le père de famille, journaliste, intrigué, décide de l’explorer seul puis avec une équipe nécessaire ; sa femme est carrément hostile à cette chose dont elle essaye d’ignorer l’existence ; les enfants ont des attitudes étranges ; les animaux eux, quand ils passent dans cette pièce, ressortent comme par magie dans le jardin. Mais rien dans la maison extérieure ne permet de deviner les proportions de cette maison obscure qui grandit et obsède tout le monde.

Vous comprenez aisément comment cette histoire tire vers l’horreur. D’autant que la mise en page reflète l’avancée dans la maison : par exemple à un moment, une des personnes de l’équipe d’exploration tire une balle dans un des murs. Apparaît alors dans le texte un carré noir où on lit du texte au fur et à mesure des pages…et ainsi de suite pour divers autres effets. Ce qui fait aussi la spécificité du livre, c’est que cette histoire est donc traitée comme un documentaire, sur lequel beaucoup d’experts ont tenté une analyse. On trouve ainsi des remarques de personnalités connues, comme Stephen King ! Oui, toute l’histoire est traitée comme quelque chose qui a fait débat pendant très longtemps et qui a été disséqué, analysé, qu’on a essayé de comprendre sans y croire, au point d’avoir de nombreuses bibliographies sur le sujet. Ce qui rend l’histoire on ne peut plus réelle…sauf que comme nous l’apprend Johnny Errand, ce documentaire, le Navidson Record, n’a jamais existé.

Vous l’aurez compris, ce roman est un OVNI total par son mélange d’histoires, de formes, d’intrigues…et sa mise en page, son écriture même. A savoir que l’histoire était d’abord publiée sur le web, ce qui explique à la fois le concept labyrinthique, les nombreuses notes en bas de page, la couleur bleue du mot maison (ça contribue aussi à rendre le texte flippant) qui fait rappel aux liens hypertexe. On trouve aussi des annexes à la fin comme le croquis ci-dessous, des documents imaginaires de l’équipe Davidson (et qui contribuent encore à rendre le récit plus réel) et les lettres de la mère de Errand à l’hôpital psychiatrique (que je n’ai pas lues). Et pour un mot final, ce livre oppresse vraiment. Pour ma part je n’ai pas pu regarder les endroits sombres dont je ne voyais pas la fin (ou même dont je voyais la fin) ou les murs de mon appartement sans flipper pendant un temps, puis ça s’est atténué. Ca marque l’esprit, en tout cas…un OVNI à découvrir, et aussi un chef d’oeuvre dans son genre, unique. C’est autant une expérience qu’un livre…dont je vous donne un petit aperçu ne serait-ce qu’avec les changements de couleur dans cet article. Avouez que ça stresse un peu —>

La phrase qui ouvre le livre, en accroche, met tout de suite dans l’ambiance :

« Ceci n’est pas pour vous. »

HoL stairway
Un croquis de la supposée maison d’après les premières explorations.house
Ou comment le texte est donc mis en page…maisonfeuilles640-03

 

Roman américain inclassable : horreur, amour, expérimental, essai, mise en abîme, science-fiction….
Editions : Denoël (collection Denoël & d’ailleurs)
Parution originale :
2000
Première parution française : 2002, puis réimpressions en 2004 et 2007,  réédition en 2013.
Disponibilité : 
en librairie (32 euros) (c’est cher à cause de la typographie si particulière du livre….)
709 pages.

EAN : 
9782207115367

Lecture en cours : L’aliéniste de Caleb Carr & Mémoires de Pierre-François Lacenaire

https://lamalleauxlivres.com/maison-feuilles-mark-z-danielewski/https://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/HoL-stairwayban.jpghttps://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/HoL-stairwayban-150x150.jpg2014-08-06T20:57:59+02:00HauntyaNon classéDenoël,Horreur,House of leaves,La maison des feuilles,Mark Z. Danielewski Pourquoi ce livre ? Pour une fois, je reviens sur une de mes anciennes, mais aussi une des plus marquantes lectures que j'ai pu faire. Peu de livres peuvent se vanter de m'avoir fait peur et de m'avoir impressionnée à  ce point. Et comme il reste dans ma mémoire...HauntyaHauntya bunesque@live.frSubscriberDiplômée en métiers du livre et en digital humanities, elle adore la littérature depuis son enfance. Spécialiste des livres de bibliothèques rendus en retard, ses lectures sont variées même si elle affectionne particulièrement les classiques et les romans du XIXe siècle, avec un chocolat chaud ou un thé. Elle ne demande qu'à ce que les livres la fassent rêver mais aussi réfléchir. Blog personnel : http://hauntya.wordpress.comLA MALLE AUX LIVRESLa lecture, une porte ouverte sur un monde enchanté...
Denoël, Horreur, House of leaves, La maison des feuilles, Mark Z. Danielewski

A propos de l'auteur : Hauntya

Diplômée en métiers du livre et en digital humanities, elle adore la littérature depuis son enfance. Spécialiste des livres de bibliothèques rendus en retard, ses lectures sont variées même si elle affectionne particulièrement les classiques et les romans du XIXe siècle, avec un chocolat chaud ou un thé. Elle ne demande qu'à ce que les livres la fassent rêver mais aussi réfléchir. Blog personnel : http://hauntya.wordpress.com
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« Petits arrangements avec nos coeurs – Camille de Peretti
Amis et rien de plus de Kristan Higgins »

Diplômée en Informatique, elle est actuellement adjointe administrative dans l'Education Nationale. Passionnée par la lecture depuis son enfance, elle adore dévorer des romans avec un bon chocolat chaud. Elle adore les histoires d'amour à l'eau de rose mais aussi le fantastique et la science fiction. Elle est toujours curieuse de découvrir de nouveaux genres et adore flâner dans les librairies.

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