The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue – Lee Mackenzi
Bonjour à toutes et tous ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous parler d’un roman que j’ai lu en anglais, mais dont la traduction a été, me semble-t-il, annoncée récemment en français. The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue est en effet un roman à côté duquel il serait dommage de passer. Il traite en effet de thématiques importantes et originales, tout en restant divertissant et amusant. En attendant la version française, il est cependant disponible dans un anglais assez accessible, et dont voici le résumé :
Henry “Monty” Montague was born and bred to be a gentleman, but he was never one to be tamed. The finest boarding schools in England and the constant disapproval of his father haven’t been able to curb any of his roguish passions—not for gambling halls, late nights spent with a bottle of spirits, or waking up in the arms of women or men.
But as Monty embarks on his Grand Tour of Europe, his quest for a life filled with pleasure and vice is in danger of coming to an end. Not only does his father expect him to take over the family’s estate upon his return, but Monty is also nursing an impossible crush on his best friend and traveling companion, Percy.
Still it isn’t in Monty’s nature to give up. Even with his younger sister, Felicity, in tow, he vows to make this yearlong escapade one last hedonistic hurrah and flirt with Percy from Paris to Rome. But when one of Monty’s reckless decisions turns their trip abroad into a harrowing manhunt that spans across Europe, it calls into question everything he knows, including his relationship with the boy he adores.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
J’en entends parler depuis un moment sur le net. Aussi, quand je suis tombée dessus en librairie, je n’ai pas hésité à l’acheter, d’autant qu’il s’agissait d’une très belle édition en hardcover.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
Henry Montague, dit Monty, est un jeune noble anglais durant le 18ème siècle. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait attendre de lui, il n’est pas du genre à sagement prendre le thé tout en gérant la propriété que son riche père lui promet. Sa passion va plutôt à la fête, et dans le lit de nombreux hommes et femmes. Au grand désarroi de ses parents, qui décident de lui donner une dernière chance en l’envoyant faire un tour d’Europe pour faire de lui un vrai gentleman. La perspective réjouit cependant Monty, qui compte bien en profiter pour encore davantage s’amuser. D’autant qu’il sera accompagné par son meilleur ami Percy, jeune homme dont il est secrètement et désespérément amoureux. Ainsi que de sa jeune sœur Felicity –ce qui le réjouit moins- et d’un tuteur –qui le réjouit encore moins-.
Cependant, ce tour va rapidement prendre une direction inattendue, alors que Monty se retrouve en possession d’un objet convoité par des hommes puissants, qui n’hésitent pas à les pourchasser à travers toute l’Europe. Alchimie, pirates et tombeaux mystérieux viennent compléter le tableau de ce roman d’aventures haut en couleurs.
Pour commencer, j’ai trouvé extrêmement rafraîchissant d’avoir un héros comme Monty. Déjà, il est bisexuel, ce qu’on ne voit clairement pas assez dans ce genre de littérature. Mais il est également loin d’être un garçon parfait : arrogant, avec un humour douteux, peureux, pas très débrouillard ; il n’en est que plus humain et attachant. Les autres personnages ne sont pas en reste non plus. Percy est un jeune métisse élevé par son oncle et sa tante, qui a plus la tête sur les épaules mais qui cache un terrible secret. Felicity, bien qu’elle soit la plus jeune, est clairement celle qui sait se débrouiller le mieux. Et ce, même si son destin de femme lui promet une existence beaucoup plus terne et ennuyeuse que ce qu’elle est capable de faire. Tous les trois forment un trio qui se complète, et qui est agréable à suivre à travers toutes leurs péripéties.
Le roman, en plus de son intrigue à multiples rebondissements, aborde des thématiques intéressantes : le racisme, la misogynie, l’homophobie (même si, au vu du contexte historique, il est anachronique de parler d’homosexualité), du poids de l’héritage familial. Et c’est d’autant plus étonnant de trouver cela dans un bouquin qui se passe dans les années 1700. Au début, j’avais un peu peur d’avoir des événements complètement hors de propos et anachroniques, même si les intentions étaient louables, mais pas du tout. L’auteur parvient à rester fidèle à l’époque décrite, et nous offre même des notes à la fin pour expliquer ses choix et ce qui était courant durant cette période de l’Histoire.
Lire ce roman était donc d’autant plus agréable et ludique. Il nous fait voyager autant dans le temps que dans l’espace, et j’ai trouvé son atmosphère vraiment très sympa. Un bouquin original et qui aborde des thèmes importants, tout en restant léger grâce à l’humour et la fraîcheur de son héros. Une suite est apparemment prévue et centrée sur Felicity cette fois, on ne peut que s’en réjouir !
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les amateurs de Young Adult originaux et diversifiés, qui mettent en scène des personnages LGBT+, racisés et des femmes qui ne se laissent pas faire, dans un contexte historiques différent.
La citation :
“The stars dust gold leafing on his skin. And we are looking at each other, just looking, and I swear there are whole lifetimes lived in those small, shared moments.”
Pour se le procurer (en anglais) :
Editions : Katherine Tegen Books
Date de sortie : 2017
Prix : 16.35 €
Nombre de pages : 513
ISBN : 9780062382801
https://lamalleauxlivres.com/the-gentlemans-guide-to-vice-and-virtue-lee-mackenzi/https://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/gentlemans_top-1000x422.jpghttps://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/gentlemans_top-150x150.jpgYoung AdultLGBT+,Romance Historique,Young AdultBonjour à toutes et tous ! Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous parler d’un roman que j’ai lu en anglais, mais dont la traduction a été, me semble-t-il, annoncée récemment en français. The Gentleman’s Guide to Vice and Virtue est en effet un roman à côté duquel il serait dommage...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
Ce n’est jamais anachronique de « parler d’homosexualité » – nous avons toujours existé, l’homosexualité n’a pas été inventée à Stonewall haha… Ce qui peut être anachronique, c’est de parler d’homosexualité comme d’un donné identitaire (et encore, cela dépend les contextes et les cultures) et non comme d’une pratique. Mais sinon…
A part ça, très bonne présentation, ça m’a donné envie de l’acheter!
Bien sûr que l’homosexualité a toujours existé, je pensais au terme en soi qui ne s’utilise que depuis le siècle dernier si je ne m’abuse, désolée si ce n’était pas clair 🙂