Kuaï, ou l’affaire du Shanghai Taxi 001 – Gilles Rouverand
Bonjour à toutes et tous ! J’espère que vous passez un bel été, plein de livres et de soleil. Après différents voyages, j’ai enfin un peu le temps de souffler pour vous présenter mes dernières lectures. Et celle d’aujourd’hui nous emmène loin, puisque l’histoire se déroule en Chine, à Shanghai. J’avoue que c’est un pays que je connais peu, mais qui n’en reste pas moins fascinant. J’ai donc commencé ma lecture avec beaucoup de curiosité, intriguée par le résumé que je vous donne tout de suite :
Shanghai, 2015.
Il y a trente ans, Monsieur Song recevait l’insigne du « Taxi 001 » des mains du Premier ministre chinois, Deng Xiaoping. Au volant du premier taxi de Shanghai, il est sorti de la misère, et a assisté aux premières loges au développement fulgurant de son pays.
Après trente années de service irréprochable, le paisible Monsieur Song est à la veille de goûter une retraite méritée, lorsque son véhicule est violemment percuté par une voiture officielle.
Injustement condamné à une lourde amende et menacé de représailles s’il venait à rendre l’affaire publique, Monsieur Song décide de se battre pour prouver son innocence, sans se douter de la menace qu’il fait désormais peser sur un haut personnage d’État. L’Officier Shen, ambitieux et sans scrupule, prend l’affaire en main.
S’engage alors une course poursuite qui nous transporte sur les routes de Chine, entre ville et campagne, dans les entrailles d’un pays écartelé entre traditions et modernité, passant de golfs pour milliardaires à des villages ancestraux, avec toujours l’ombre oppressante du Parti Communiste qui rôde, de ses luttes de pouvoir et de sa surveillance informatique totalitaire.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
C’est l’auteur lui-même qui m’a fait parvenir ce livre, et je le remercie encore chaleureusement de sa confiance.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
Alors qu’il est aux portes de la retraite, Monsieur Song voit son destin basculé le jour où une voiture officielle emboutit par accident son taxi. Malgré les trente ans de loyaux services en tant que conducteur du taxi 001, Song doit payer une amende au-delà de ses moyens, en plus de recevoir des menaces sérieuses s’il venait à parler de cette affaire. Bien décidé à obtenir justice, l’homme décide de quitter la ville à bord de son taxi pour échapper à ses assaillants, dont l’officier Shen, un homme ambitieux et sans pitié qui est bien décidé à l’arrêter. Un road trip aventureux à travers la Chine commence donc pour Song, qui trouvera heureusement des personnes pour l’aider dans ses malheurs.
Concernant l’histoire, il s’agit en partie d’un thriller-course poursuite, qui voit Song essayer d’échapper à ses ennemis tout en essayant de plaider sa cause. On se prend rapidement d’affection pour cet homme qui décide d’affronter seul tout un système corrompu jusqu’au sommet, décidant de ne pas se laisser abattre par l’injustice qui lui tombe dessus. Il a de la ressource, et parvient à se faire aider par ce qui finira par constituer une joyeuse petite équipe qui le suivra dans ses (més)aventures. Ainsi, même si le récit est parfois extrêmement sombre, Song et les personnages qui gravitent autour de lui parviennent à garder espoir et une bonne humeur qui rend plaisante la lecture de leur histoire.
Cependant, ce qui m’a vraiment le plus frappée dans ce livre, c’est de constater à quel point la Chine est un pays où la corruption est banalisée de manière effarante et totalement effrayante. C’est certes quelque chose que l’on peut deviner en suivant l’actualité à ce sujet, mais l’immersion que nous donne ce roman rend cela beaucoup plus concret et direct. Fraude, prostitution, mensonges, hypocrisie ; tous les gens aux pouvoirs sont présentés ici comme des hommes pourris jusqu’à l’os, sans aucun scrupules et totalement égoïstes. Derrière le miracle économique de la Chine se cache la triste réalité d’un peuple opprimé et surveillé par un système que ne renierait pas le Big Brother d’Orwell. Il est précisé que l’auteur a vécu à Shanghaï durant quelques temps, ce qui se ressent dans son écriture, à la fois précise et très acerbe.
Mais heureusement, il nous décrit aussi une facette plus belle de la Chine, à travers ses campagnes et ses traditions qui ont encore échappées à la modernisation galopante. A travers Song et son voyage, nous découvrons avec lui les richesses de ce pays, ainsi que l’hospitalité de ses habitants. Malgré la dureté du récit, ces moment de découverte et de calme m’ont beaucoup plus, et m’ont ainsi fait découvrir des aspects de la Chine que je ne connaissais pas avant.
En résumé, c’était une lecture à la fois divertissante et enrichissante, qui, même si elle passe très vite, parvient à nous faire découvrir la Chine et ses habitants.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les amateurs de polars politiques, ou simplement les curieux qui souhaitent découvrir la Chine sous un angle plus original.
La citation :
« Mais au sein de notre grande nation, les rêves sont proscrits pour les âmes insignifiantes que nous sommes. »
Pour se le procurer :
Editions : Marabout
Date de sortie : 04.2016
Prix : 15.9 €
Nombre de pages : 252 pages
ISBN : 978-2501103947
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