La bibliothèque, la nuit – Alberto Manguel
On s’en doute bien, si j’ai beaucoup de plaisir à participer à ce blog avec mes adorables camarades, c’est que j’adore la lecture et suis persuadée de ses bienfaits. J’aime écouter et découvrir les expériences d’autres personnes à ce sujet, et leur relation aux livres de manière générale. C’est justement le cas dans le livre que je vous présente aujourd’hui, d’un auteur international tant il a voyagé mais d’origine argentine : Alberto Manguel. C’est un écrivain que j’apprécie beaucoup, et ce n’est pas le premier de ses livres que je lis, toujours autour du livre ou de la lecture.
Qu’elle soit constituée de quelques livres ou de volumes par milliers, qu’elle obéisse à une classification rigoureuse ou aléatoire, qu’elle soit “de Montaigne” ou d’Alexandrie, qu’on veuille la détruire (comme, si près de nous, à Sarajevo, à Kaboul, à Bagdad) ou l’ériger, qu’elle soit mentale, comme chez Borges, ou institutionnalisée, avec heures d’ouverture et réglementations, qu’elle ait pour résidence de vastes bâtiments aux allures de nefs ou de temples ou qu’elle joue les passagères clandestines dans des cartons, entre deux déménagements, que les livres qui la composent soient alignés sur des étagères de bois blanc ou d’acajou massif, qu’est-ce qu’une bibliothèque, sinon l’éternelle compagne de tout lecteur son rêve le plus cher ?
Après Une histoire de la lecture, Alberto Manguel propose un essai au propos complémentaire, qui inscrit sa réflexion sur l’univers du livre dans une dimension d’ordre plus philosophique. L’auteur y mêle expérience personnelle, érudition et interprétations singulières pour donner à visiter, à travers les âges, “La Bibliothèque” dans tous ses états.
Voyage au cœur de nos livres et histoire de leurs demeures, La Bibliothèque, la nuit, en faisant la part belle aux heureuses ténèbres que l’imaginaire de tout lecteur se plaît à hanter, nous rappelle à quel point les livres, réinventant sans fin la “bibliothèque” qui les accueille, sont seuls maîtres de la lumière dans laquelle ils nous apparaissent, ces livres qui en savent décidément sur nous bien davantage que nous sur eux.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
Je connaissais donc l’auteur depuis un petit moment, premièrement parce qu’il avait écrit sur Alice au Pays des Merveilles et parce que nous avions plusieurs de ses livres à la bibliothèque où j’ai travaillé un temps. Et comme j’ai toujours passé de très bons moments avec ces livres, j’ai commencé celui-ci les yeux fermés.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
Loin d’être un banal essai, ce livre –comme pour de nombreux autres titres de cet auteur- est plutôt une sorte d’histoire de la lecture et des livres, selon des thématiques différentes. Ici, Manguel se concentre sur les bibliothèques, qu’elles soient personnelles ou publiques, et les explore sous différents points de vue.
Nous avons ainsi les bibliothèques comme lieu (en abordant notamment l’architecture particulière de certaines), un mythe (celle d’Alexandrie, pour ne citer qu’elle), la survie (des bibliothèques de prison ou de camps de concentration) ; et tant d’autres encore. A la lecture de ce livre, nous traversons le temps et l’espace avec le prisme des bibliothèques qui ont marqué l’humanité, ou non. Plus globalement, c’est la place du livre auprès de nous que l’auteur aborde, et de l’utilité qu’il a pu avoir pour nous autres humains. Et des interrogations quant à notre avenir et à celui de notre mémoire que contenaient depuis des millénaires les livres physiques face à l’arrivée du numérique.
On peut ou non être d’accord avec l’auteur sur ce dernier point et les avantages/inconvénients du numérique, cela ne nous empêche nullement d’apprécier cette plongée dans l’histoire des bibliothèques, du livre et de l’humanité de manière générale. On constate ainsi l’importance qu’a eu la lecture, même aux heures les plus sombres de l’histoire, et ce depuis des millénaires.
Et de nous rappeler que les bibliothèques ne sont pas que de simples endroits où des livres prennent la poussière.
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Les fans de lectures, ceux qui aiment partager leur pratique de lecture et découvrir celle des autres, les amateurs d’Histoire.
La citation :
« Chaque lecteur existe afin d’assurer à un livre donné une modeste immortalité. Le lecture est, en ce sens, un rituel de renaissance. »
Pour se le procurer :
Editions : Actes Sud –poche-
Date de sortie : 01 2009
Prix : 8.7 €
Nombre de pages : 375 pages
ISBN : 978-2742780372
Lecture en cours:
Conte d’hiver, de Mark Helprin
Un homme à distance, de Katherine Pancol (offert par Bib ♥)
http://lamalleauxlivres.com/bibliotheque-nuit-alberto-manguel/http://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/mangueltitre.jpghttp://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/mangueltitre-150x150.jpgNon classéBibliothèque,essaiOn s’en doute bien, si j’ai beaucoup de plaisir à participer à ce blog avec mes adorables camarades, c’est que j’adore la lecture et suis persuadée de ses bienfaits. J’aime écouter et découvrir les expériences d’autres personnes à ce sujet, et leur relation aux livres de manière générale. C’est...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.