L’Océan au bout du chemin – Neil Gaiman
Bonjour à toutes et tous ! J’espère que vous avez passé un bel été, et, si comme moi vous avez déjà repris, une bonne rentrée. Mais il est encore temps de prolonger un peu la période estivale avec une lecture qui s’est avérée être une excellente découverte. Cela faisait longtemps que je voulais découvrir Neil Gaiman, auteur dont je n’ai entendu que du bien. J’ai notamment écouté plusieurs interviews de lui, et ai trouvé que c’était une personne dont l’imagination semblait sans borne, et sa façon de penser me plaisait beaucoup. Mais bref, pour commencer en douceur, j’ai emmené un de ses derniers romans avec moi en vacances, qui s’avérait ne pas être trop long, ce qui était parfait pour voyager.
Et sans plus tarder, en voici le résumé:
De retour dans la maison de sa famille pour des obsèques, un homme encore jeune, sombre et nostalgique, retrouve les lieux de son passé et des images qu’il croyait oubliées. Le suicide d’un locataire dans une voiture au bout d’un chemin, sa rencontre avec une petite voisine, Lettie, qui affirmait alors que l’étang de derrière la maison était un océan.
Et les souvenirs de l’enfance, qu’il croyait enfuis, affluent alors avec une précision troublante…
Ce sont les souvenirs d’un enfant pour qui les histoires existent dès qu’on les croit et qui se réfugie dans les livres pour échapper aux adultes, un enfant pour qui les contes sont sa réalité. Gaiman nous plonge ainsi l’univers de l’enfance en même temps que dans celui des contes anglo-saxons, dont il a une connaissance érudite.
Mais plus encore, il nous convie à une relecture de l’influence des contes sur notre enfance, une réflexion sur la mémoire et l’oubli, et ce qui demeure d’enfance en nous. Fidèle à son imaginaire féérique, Neil Gaiman est un créateur d’archétypes que Stephen King qualifie de « trésor d’histoires ». Il épure ici sa phrase et ses possibilités narratives pour nous procurer une émotion toute nouvelle, inédite, dans ce roman court, très personnel, qui dévoile sans doute beaucoup de lui et démontre tout le génie littéraire qui lui a valu le convoité Book of the Year décerné à ce roman par les lecteurs anglais.
Comment ce livre est arrivé entre mes mains ?
Je dois admettre que, en dehors du fait qu’il soit court, ce roman m’a aussi convaincue par son titre mystérieux, et par ses couvertures (que ce soit en poche, en français ou en anglais), vraiment magnifiques.
Et alors, qu’est-ce que ça donne ?
L’histoire commence alors que le narrateur, un homme dont le nom et l’âge nous sont inconnus, retourne dans la région de son enfance à l’occasion d’un enterrement. Il en profite pour visiter la ferme d’une ancienne voisine, et surtout, l’étang qui se trouve au bout d’un chemin non loin de là. Des souvenirs enfouis vont alors lui revenir peu à peu, éclairants des moments de son enfance qu’il pensait oubliés.
Nous suivons ensuite ce même narrateur, âgé de sept ans, alors que des évènements mystérieux se produisent autour de lui. Mais Lettie, sa voisine, semble en savoir bien plus à ce sujet que ses onze ans le laisse paraître. Sans parler de cet étrange étang, qu’elle se borne à appeler l’océan au bout du chemin.
Ce court roman est une vraie plongée à la fois dans le monde de l’enfance, mais également dans l’imagination et même l’histoire personnelle de l’auteur. Une touche autobiographie est en effet perceptible dans cette histoire, tant on sent que Gaiman est à l’aise pour se mettre dans la peau d’un enfant, et expliquer ses peurs et ses rêves. Ce qui ne manquera pas de nous rappeler également ces instants de notre vie, où l’imaginaire nous hante parfois, tout en nous émerveillant également.
Le tout est teinté d’une touche féerique et fantastique qui donne à cette histoire des allures de conte, servi par une écriture fluide et pourtant empreinte de cette magie qui caractérise les récits de notre enfance. Tout n’est pas expliqué, loin de là, mais c’est justement au lecteur d’imaginer les réponses et d’en tirer les conclusions.
Une très belle lecture, avec un univers à la fois merveilleux et original, qui me donne définitivement envie de découvrir les autres histoires de cet auteur !
Pour quel(s) lecteur(s) ?
Pour tous ceux qui souhaitent se rappeler ce que cela fait, d’être un enfant, avec en prime une touche de fantastique.
La citation :
« J’aimais les mythes. Ils n’étaient pas des histoires d’adultes et ils n’étaient pas des histoires d’enfants. Ils étaient mieux que cela. Ils étaient, tout simplement. »
Pour se le procurer:
Editions : Au Diable Vauvert
Date de sortie : 2014
Prix : 18 €
Nombre de pages : 314 pages
ISBN : 978-2846268035
http://lamalleauxlivres.com/locean-au-bout-du-chemin-neil-gaiman/http://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/ocean_end_lane.jpghttp://lamalleauxlivres.com/wp-content/uploads/ocean_end_lane-150x150.jpgNon classéconte,neil gaiman,roman fantastiqueBonjour à toutes et tous ! J’espère que vous avez passé un bel été, et, si comme moi vous avez déjà repris, une bonne rentrée. Mais il est encore temps de prolonger un peu la période estivale avec une lecture qui s’est avérée être une excellente découverte. Cela faisait longtemps...OhagiAlize altimapi2@hotmail.comUserDiplômée en Sciences de l'information, elle arpente aussi bien les rayons des librairies que des bibliothèques et se passionne pour de nombreux sujets. Armée de sa tasse de thé, elle peut lire de tout, du manga à la biographie, du best-seller à la poésie, en français et en anglais. Tout ce qui peut l’inspirer et la faire rêver. Elle affectionne tout particulièrement la littérature anglo-saxonne, les classiques et les gros pavés.LA MALLE AUX LIVRES
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.